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1. |
Par Goût
03:00
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Sur les montagnes à l’origine du ciment,
les carrières sont en jeu,
affranchies devant un reste à l’allure dépouillée d’ordure.
Les excursions fictives se font rarement le tour,
s’attachent entre elles,
à défaut d’amour dont les diurnes douceurs,
déchirent délicatement les défauts dissidents.
Les phénomènes miraculeux s’apparentent gustativement à des sermons, malhonnêtes.
Les bouches de métro s’efforcent de garder le sourire devant les sombres braséros, réchauffant les sans-cœurs dont la vie,
à défaut de vue, arrêtée au même moment que le reste,
a su souffrir de certains déboires dont l’origine reste inachevée.
Mes émotions censurées m’épuisent l’hystérie.
À quand les vallées de peau photosensibles ?
Les lettres, en position numérique, en grain de sable entre le temps.
Les mots hémisphériques à cheval sur la naissance,
sa zone est sans vie, décharnée,
épiée par les engins susceptiblement saugrenus :
À la fin, je m’en apercevrai.
L’école de la jetée, la rivière sans eau, la mort à l’envers
la piétine sous les ruines sans tête, sans remords.
Mes cercueils à l’eau de rose évaporent les soucis.
La monotonie troublante des vérités effacées sublime les centenaires ancrés aux navires aristocratiques.
L’ombre du serpent, glacée par le souffle des envies, se désincarcère vaguement,
au loin de l’épiderme d’un galet sans frasque ni pudeur,
en héritage d’une goutte explicitement opaque.
Tes repentis fiévreux s’illusionnent les fourmillements à l’orée des sueurs à outrance.
Mon troisième œil, un anus épilé vers les étoiles, fébrile la nuit venue, il se délivre de son poids durant l’éclipse épistolaire,
les trous noirs envahissants et les destructions d’ordures cosmologiques.
Un œil étriqué arbore abstraitement les observations inférieures, à l’envers d’un judas.
Il faudra bien que celui-ci, à l’instar des migraines,
s’efforce de garder la ligne d’horizon au niveau de son cou,
afin de signifier la vindicative méthode qu’ont dépêchés les Dieux à l’approche des enfers hivernaux.
Il fait froid derrière les rideaux musicaux,
on y sculpte le marbre décharné que l’on chasse dans les diagonales standardisées des monocles brisés.
Ces sculptures sont des mots conglomérés en d’absurdes répétitions :
Combinaisons ostentatoires que l’on assimile au décor.
J’approfondis la carne selon ses angles,
la cajole maladroitement sous ses tissus d’herbes mortes.
Je la comprends sur le long terme,
la traîne délicatement sur des lames d’arêtes osseuses.
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2. |
Par Défaut
04:37
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Comme la bête avant l’heure
Je mélange et la croix et mon vit qu’on déflore
Comme l’orage avant le heurt
Je faisande et vos voix et vos vies dans des fleurs
En odeur de dégrisement
En horreur de sainteté
J’inflige les déguisements qu’on impose aux saletés.
Lorsque rien n’est à l’œuvre
J’envisage les vices
Dévisage Narcisse
Vol un œuf aux couleuvres.
Implore les immondices
Me délecte des sévices
Et du sexe des pieuvres.
J’en ai la preuve
Disséminées sous mes pas,
Vos images d’idole sont sordides et sans sens
J’y liquéfie mes miasmes,
J’y forge mes amants,
J’y brule mes orgasmes,
Quand j’y sème le néant.
J’y gargarise mes peines avec des eaux fortes
J’en chie des eaux de vie.
Et les miracles, contraires à notre époque
Vomissent leur haine et leur oubli
J’ai fusillé mes évangiles
En suicidant de merde mes saints, à l’aise les souliers sur les latrines
Puis souillé vos textes de bile
Noir comme un astre sans dessein, candide orgie sans festin
T’as des trous dans les mains j’ai des clous dans les miens.
Une coupure sous ton sein comme un sexe elle convient.
Tes innombrables plaies me fourmillent
Ce qui fait que je jouis.
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3. |
Par Distance
03:32
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Corps dénué de nu à l’abandon des nuées
Orphelin de chair ta carcasse et tes os sont muets
Aveugle est la chute qui t’a fait côtoyer les cieux
Et sourd est le divin vers lequel tu crachais tes vœux.
Le carême fut fatal pour cette charogne sans charme
Qui fait figure de famine, un carnassier sans carne
Outre l’outrage à la chair dont la faucheuse fut l’arme
Il n’y a plus sur ton ébauche que le vide qui s’acharne
Absent de la peau comme la vie l’est du trépas
Tissu d’hérésie dont les os sonnent le glas
Ta charpente, blanchie par le manque de mue
S’affiche fébrilement au bal fiévreux des pendus
Il a plu des lames aiguisées sur carmin
L’amarante a laissé place au marmoréen
Et la pulpe infâme, évidée, est sans teint
L’âme errante n’a plus sa place au sein d’un morne rien.
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4. |
Par Dépit
03:37
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Voyage dérisoire de l’astre à l’église
Péages d’abattoir où tes sens se divisent
Lange sali par le sang de ton visage où survie
L’ange ingrat des charniers aux fragrances en sursis
Tu culpabilises, le fait d’avoir vécu,
Ce jour dans le désert où tu violas tes ingénus
Tu évangélises, le bleu une fois nu,
La nuit où rêvent nos vieux démons à la mue de vertu
Il y a quelque chose de pourri au royaume des Cieux :
Un fruit trop mûr, une égérie qui de peur s’ouvre en deux.
Puis tombe, éclate et repeint l’âme de ce livide lieu.
Ici les murs sont faits de mains et les ventres de nœuds.
Sourd soir où j’évitais tes vanités :
Suaires sales évidés dans des bénitiers
Oripeaux de peste, tu t’en pares en apnée
Or il n’y a que des restes que t’empare les années
C’est ta chair qu’aujourd’hui en obole on débite
On en nourrit les singes qui autour de toi gravitent
Et la chaire d’où se scandent tes douleurs émérites
Ne déloge pas tes orbites de l’or du zénith
Il y a quelque chose de pourri au royaume des Cieux :
Un fruit trop mûr, une égérie qui de peur s’ouvre en deux.
Puis tombe, éclate et repeint l’âme de ce livide lieu.
Ici les murs sont faits de mains et les ventres de nœuds.
Albe Aube où j’étirais tes vérités
Rare arme tombée aux mains des héritiers
Horrible être à la chair non encore née
Corps indigeste par la douceur tâchée.
Sordide antenne tout droit sortie de ta comptine
Tu continues à gratter inlassablement les mots aveugles de ton abîme
J’ai vérifié derrière tes frasques et j’y ai vu des bijoux
Ils étaient aussi rouges que la lymphe qui coule sur tes joues.
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5. |
Par Extension
02:57
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Enfilant des larmes sur le fil d’un rasoir
La douceur d’un meurtre à l’envers des miroirs
Elle enchaîne les silhouettes dénudées des combats
Et n’essuie jamais le miel qui coule sur ses draps
Cuisinant les matrices les lunes et les Adam
Ton amour carcéral ne se tâche que de blanc
Je peux voir sur ton dos les cicatrices du ciel
Le reflet d’un enfer à la figure forgée de fiel
Se cachant du soleil, les ombres font l’amour
Dans un lointain présent bercé par des mains et des bouches
C’est un terrible endroit où l’on compte à rebours
Où l’on passe ses journées à voir pleuvoir les mouches.
Préférant les hauts lieux aux mondeurs des bas mondes
Les Olympe souillés aux légendes fécondes
Délaissant le faux Dieu pour les formes en rotonde
Où la fange fais vœu c’est où l’orage gronde
Toi, temple dévasté d’une époque en suspens
Sombres cendres enneigées, ombre vêtue de blanc,
Palais de masque, feu fol ennemi des temps,
Feu faux feu follet fléau florissant.
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6. |
Par Habitude
03:29
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Sombre atome à la graine stérile
Tu ensemences les cimetières d’un geste de vide
Tes espoirs en chiens de morgues serviles
Qui creusent des clochers sur nos faces livides.
Insomniaque à l’aller, mais pas au retour
Tous tes pas-à-pas sont des comptes à rebours
Tous tes corps-à-corps en linceul de velours
La nuit tape à la fenêtre ? Le jour fait le sourd.
J’ai vu tes ongles griffer l’odeur du temps
Et tes yeux suicidés à la solde du néant
J’ai vu ses récifs, senti ses courants
J’ai vu le liquide couler derrière ses dents.
Océan des ombres ou génocides célestes
Agonisant ressac par la merde ébruitée
Il ne suffit que d’une corde pour perdre son leste
Tes tombes sont toutes en voix d’ébriété.
Tu n’es qu’une caricature de la mort
Un ersatz de la vie
Une pâle copie d’une idole qu’on adore
Et qui en vain nous embellit.
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Traître Câlin Paris, France
Born from a drunken idea, an ambient microphone, a torn Bible, four synths, literary automatism and an endless love for
wickedness.
Né d’un hasard alcoolisé, d’un micro d’ambiance, d’une Bible déchirée, de deux synthés, d’un automatisme littéraire et d’un amour sans faille pour la méchanceté.
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