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De La Ruine

by Traître Câlin

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    Ruined by hands at Solium Records. Print and screen printing. Include a poster. Only 50 copies.
    t-solium.bandcamp.com/album/de-la-ruine

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    TRAITRE CALIN written with "De la ruine" font, small logo on the neck, white on black. Screen printing by Solium Records.

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1.
AAAAAAH
2.
Je me parfume à l’insolence Contre le vent, mes urines en libation Coup de Longin sans indolence Pleureuse plaie pour mes masturbations 3 livres, un mot : La violence Aucun Dieu à tuer ma seule frustration D’eux l’on n’entend qu’un silence Que le temple résonne en acclamation Les pages se souillent, les pères vadrouillent, on s’engraisse encore au bénitier de cette même vieille tambouille L’on fouille toujours les mêmes dépouilles, sans cesse cette interminable file d’ascète qui s’agenouillent On a trop vue noircir vos vieux rituels plaqués à l’or, D’une croix se saisir, la recracher non ce n’est pas un mord Il faut faire main basse sur vos messes basses Avoir la main lourde sur vos sens lourds Fini l’orgue lasse, à la place, Y mettre la guerre des tambours L’étoile et la lune rancir, cela n’arrivera qu’une fois l’aurore L’astre à 6 branches s’assombrir, le voir au petit matin mort Il faut faire l’impasse sur les impasses Qu’on a créé comme dernier recours La mort hélas, comme unique grâce Aucun verset nous portera secours Leurs mirages ont trop éclipsé les vérités Nos yeux malades comme gâtés par la cécité Qu’ils aillent au feu sur le bûcher des vanités Poussière ou cendre, postface de leur caduc éternité Aux lèvres, l’écume des bacchantes Je fuis ce que fuis l’ordre cistercien Mort aux poésies dolentes Les sonnets, lais et autres mauvais sixains Taisons les messes accablantes Vieilleries chantonnées par les anciens Leurs lectures sont de mauvaises plantes Changeons-les en écrits parnassien L’on cueille toujours les mêmes écueils, ceux qui nous réservent toujours du purgatoire le seul accueil. Sans cesse recueille le même recueil, de son cuir l’on passe directement au bois capitonné de son cercueil. Tous vos Edens de banquier nous font voir la vertu comme arrhe Monstre de rouge habillé vous érigez le mensonge en art Il faut faire d’Hauts Lieux de l’odieux Pas de pitié pour la piété Être bilieux au lieu D’avoir l’échine pliée Vous êtes de la littérature et de la prose la plus grosse tare Il y a-t-il autre œil dans vos cérémonies que de mornes regards hagards ? Il faudrait faire feu de tout pieu Ou bien faire fi de tout dieu Brûler ces posthumes vaniteux : Autodafé des miséricordieux Leurs mirages ont trop éclipsé les vérités Nos yeux malades comme gâtés par la cécité Qu’ils aillent au feu sur le bûcher des vanités Poussière ou cendre, postface de leur caduc éternité
3.
À l’arrière d’un carrosse, je ne sais quelle vue choisir Ma compagnie atroce ou les arbres fleurir Les abeilles véloces où la rose se flétrir ? Est-ce mon sacerdoce ? Voir la viande pourrir ? À ma gauche la fenêtre distille son air pur Mais en face tes miasmes ont l’effet du cyanure Tes traits criblés de glas n’ont plus rien d’une épure La carne corrodée grâce au cousin du cénure Entre autres anthropophages j’énumère les réduves Le fiacre une fournaise : pour nos êtres une étuve Je sens partout grouiller de liquides effluves Pour que tu cesses de suinter faut-il que je t’encuve ? De ton trépas précoce, 10 doigts comptent les années En effet tu es jeune, ou plutôt tu l’étais Car désormais tu jeûnes, petite viande avariée Et ta beauté féroce coule sur mes souliers Putrides épanchements qu’épongent mes tissus Sur ma laine tes humeurs ont marqué les motifs Tellement de couleur de tous tes trous issus Observe où va mon sang, vois je suis émotif Je regarde l’abime dans tes globes écurés Te tuer fut pour moi une véritable cure Ton voyage lit de noce pas devant le curé L’entracte enfin levé place à la sinécure D’abord très lentement je te cartographie Je découvre ton corps sans aucun préambule Ta chair est un charnier que le temps bonifie Je dévoile avec joie l’or de ton vestibule Les frusques de ta carcasse cahotent sous mes à-coups Je suis le gourmet de ta chair, comme toi j’ai mauvais goût Charognard en apnée je visite tes égouts. La caboche cabosser de coups tu restes un bon coup. À l’orée de l’orgasme, mes cris s’intensifient Notre idylle un conflit, pas un conciliabule Tu es pleine à présent, comme les fruits confits Le plaisir consommé, voilà que je fabule Tu es mon mets méphitique, ma fée fétide Mon excrémentiel ciel, ma délétère terre Ma nymphe infecte, abject objet, aspect espiègle Malgré ta répugnante pulpe Fatigué de mon crime et de mes courbatures À mes yeux tu n’es plus qu’une caricature Un mariage de rosse, plutôt une aventure Dernier acte amorcé, ta place en sépulture. CARMIN CAMAÏEU Je descends du carrosse, j’ai une tombe à choisir Un lopin, une bosse, où rien ne va fleurir Une profonde fosse où tu puisses flétrir Ah, mais quel sacerdoce, voir la viande pourrir…
4.
Tu trouveras mes problèmes avec la poussière, sous le tapis Grisées par les angoisses mes nuits sont grises d’insomnies J’élabore la joliesse parmi les ronces et les orties Le miroir une image où Narcisse n’est plus qu’une orgie. J’ai mes angoisses, J’ai mes névroses, Ma tête jamais sur moi J’hais ma paroisse J’aime mon nez rose M’entête à tuer le surmoi C’est mon âme avinée par l’altesse de l’extase C’est mon affinité pour l’ivresse et ses stases Qui guide l’art avarié où se blesse la protase Cette erreur raffinée, persona de mes phrases. Au fond je brasse Aux cimes j’explose Anachorète en atermoie Reflet j’embrasse Je le nécrose Ne m’apprête jamais de l’émoi Mon foie, amer comme la beauté, ce qu’il en reste Ma bile douloureuse d’ébène comme un point de côté, Mes poumons, des coins de nappes noircies par la peste Le verbe assez solide ne m’empêche point d’ergoter. Au cœur j’encrasse Mes tripes j’expose Sur les murs d’un noir que je broie
5.
G 319 04:59
décante l’anecdote du golgotha, du golgotha, du golgotha, du golgotha, du golgotha, du golgotha .. J’aurifie tes plaies, doreur, te farci d’affiquets Glorifie cette haie d’horreur qui punit tes méfaits Joli fils ou laide erreur, vain Messie tuméfié Qui a fait fi des honneurs, jalousie de laquais Momifié d’un plaide, ouvreur de parousie gâtée S’il te plait, dis-leur qu’ils gisent loin de l’Élysée Allez-y au palais seigneur, l’hybris se défait L’Orestie se paie d’aigreur : mais quel vil reflet mes urines sont libations à l’égard de l’odieux jamais ne rencontre les temples, j’en habite la banlieue mes mots sont des déjections qui s’égarent sur d’hauts-lieux un ermite comme contre-exemple, cénobite licencieux Ce n’est pas des offrandes, mais une fronde. Observe mes dix mille mots d’offenses à la ronde Jamais stoïque, au coin du bec toujours la fronce Trop païen pour le cilice ma pénitence préfère les ronces Plus de douces catilinaires, des messes en hécatombe D’où ce cas liminaire fait des hectares d’ombres ? Du cœur des sanctuaires, une foi en grande pompe Des pleurs de suicidaire, l’us du peintre psychopompe L‘éternel est en vacances Sa place est donc vacante Les aiguilles prennent de l’avance Un nouveau trône qu’on invente Nourri par le coup de lance Au pied la mère se lamente Jolie croute de semence Comme broder sur sa mante Les cantiques s’embrasent et sentent L’odeur éthérée de l’essence Les zélotes fous démentent Du juge sa démence Les aveugles se mentent On sanctifie l’amante Qui a fait messe ne danse Les séniles s’édenten
6.
Autodafé 05:33
Les pieds pleins d’échardes, les mains liées j’ai peur, La résine colle au corps et son odeur m’écœure. La poix pèse sur moi telle une terrible tumeur La foule scande et cri, je l’entends qui hue « Meurt ! » J’entends aussi les fagots frétiller, le bruit des buches qui crépitent Leur fragrance de fumerolle fomenter ma fièvre Les flammes ont des éclats de voix qui comme ma plèvre palpite Des larmes aux creux des orbites font trembler mes lèvres. Ma croix, un crématoire, mon calvaire, crépitant : Au pilori je sue, débute la carence, déjà la décadence, départ de dolence Mon exit expiatoire, ma poussière, pénitente : Les pieds se consument par l’effet de l’essence, brûlante violence Je crie des vers de vide, vers le vide : des sonnets mortuaires Ma bile, la vile, l’atrabile, me dévore les viscères Je plie, je supplie, que mon supplice finisse par se taire Je m’abime, et l’abime, la sublime, m’attend les bras ouverts La peau se grave de graves glyphes comme les dessins de l’argile au soleil Ce manteau de magma met la mort en éveil J’attends sans patience le renfort de mon dernier sommeil La naissance de l’agonie tarde j’attends que le vent me balaye D’existence on m’ampute des plantes à la taille D’impatientes flammes me dévorent les entrailles J’ai confiance que cette lutte sera ma dernière bataille D’abondantes lames cramoisies me strient d’atroces entailles Désormais je n’incarne plus ma carne, c’est le feu qui le fait. Je ne suis plus, qu’un corps qui crame, un fébrile feu follet. L’incandescence cadencée des flammes danse sur ma panse Ma décence à nue dans cette déliquescence dense, déchirante danse, malveillance intense, terrifiante transe, ma squame me lance dans cette effervescence Le sens, la vue, sous la chaleur s’est tu Les dents dévorées par la douleur Tapis sous l’épiderme cette souffrance qui me tue La braise à cet arrière-gout de malheur Cet incendie insidieux : c’est incessant cette sensation de s’effriter C’est se suffire à la poussière, c’est se soustraire à la matière La forme du feu figure des séraphins sans raffinement, Serpent des sables aux élytres flamboyants, Descendant des cieux, la disgrâce comme déguisement Mon blasphème les appelle je suis leur nouveau firmament ! Ils me lèguent leurs ailes pour en faire une armure Une cuirasse de cuir où survit mon empire Une forteresse frêle, mais aux massifs murs Un château de cartes qui me protège du pire Mais déjà des créneaux, je vois les hordes s’unir Des meurtrières meurtries, monte et gronde la parjure J’entends scander mon crime, un mantra de délire Quelqu’un force la porte, la mort vient j’en suis sûr ! Les séraphins s’enfuient sans se soucier de ce qui suit Quelle misère que cette douleur délétère, la morsure des enfers Les serres fines des flammes en ont de moi presque fini Dans mon bateau de braise, je fais du 6ème cercle une terrible croisière Je crépite, cadavre cramoisi crépitant, carcasse cramée, crâne carbonisé Je suis, le feu : Enfin, plutôt sa conséquence. Je suis de cendre. Voilà ma pénitence.
7.
Ne dérangez pas mes cercles, ne fouillez pas dans mes symboles. Je me guéris à la guerre Et me soigne à la ruine Fais des cures de cratères La bombe m’est une bruine Je profite des pestes et me drogue au drame Je ris de vos restes sans vague à l’âme Je me pare d’ossuaires D’oripeaux et de runes. Salis les sanctuaires De matière brune Je déshérite l’Eden pour couronner l’âne Le cri des charniers, une vague alarme. Je cicatrise aux cimetières Me raffine à la rouille Déchiquète les rosaires Me maquille à la houille Je me salis aux saints et me lave aux larmes J’idole l’atome et me love à l’arme Je renie les rosaires Me languis de la rage Je m’essuie d’un suaire Me nourrit d’abatage Je vérole vos vies en un vaca/arme Fais fi des agonies et je vaque aux clames Il est fini le temps des cathédrales, place aux ruines Ces défunts édifices édifiant l’artifice. On est venu au temple du dédale, l’âme y est moins rude Fin du prosélytisme pour ce trop zélé fils. Dans un ciel de reflet, les icônes fleurissent, Ils empoisonnent le miel le sucre et les épices Volant le sacré pour assouvir leur vice La foi un fumier aux relents d’avarice Dans une ville de miroir, les églises pourrissent Coulent en un fluide ivoire, impeccable immondice La semence au mouroir, vestige d’une éclipse Lune où l’on feint d’y voir l’impensable délice.
8.
Le carrosse à 36 portières, à 36 portières De ses 12 épreuves Hercules, à 12 travaux 3 fois le coq chante, le chant du coq est ternaire 4 cavaliers de l’apocalypse, ont 4 chevaux En comptes-tu 8 ou 9 ? Des cercles de l’enfer Le théonyme tétragramme à 4 symboles 5 piliers pour une foi, un jour pour 5 prières Pile et face, 2 côtés pour les 40 oboles Les trompettes une à une sonneront au nombre de 7 Un monument, 16 fourches, des pendus, un gibet Hermès scinde l’hécatombe, brûlent 50 bêtes La mort des premiers nés pour le final des 10 plaies C 3 6 H 1 2 C 3 T 4 C 4 C 9 C T T 4 5 P 5 P P F 2 4 0 1 M 4 2 J 1 N 1 J A 1 B 9 M 9 E 7 8 T T 7 1 M 1 6 F P S 1 G H B 5 0 B M 1 Pour une pesée du cœur 42 jugements Un nocher, un jeton, l’achéron, un bateau 9 muses à penser, pour Zeus 9 enfants Deux suiveurs 7 et 8 constituent le tarot Méduse, Euryale, Sthéno, 3 noms pour 3 Gorgones Entre omicron et rhô, 3,14 devient pi 3 vieux neurasthéniques, trinité d’épigone Les 100 yeux d’Argos veillent à Io et ses pis 1 ou 3 combien d’être pour un seul fils de l’homme 2 villes, Dieu, son grain de sel, 1 verset Luc 17 : 32 6000 croix, 200 bornes, de Capoue à Rome 12 allégories se prêchent à l’autel des 12 Dieux N 1 0 P M E S 3 G O R 3 1 4 P 3 D 3 E 1 0 0 A I O 4 1 O 3 1 0 S G D 1 7 3 2 6 K T 2 0 0 B C R 1 2 A 1 2 D 4 S 4 1 2 0 S G 1 0 I A Les quatre saisons ne sont-elles vraiment que quatre ? Si Sodome à 120 jours, combien de nuits à Gomorrhe ? Pour 10 icônes en marbre, combien d’anges en albâtre ? Toujours moins d’enfants nés qu’il n’y a eu d’Homme mort. Autant d’heure dans un jour que de chant dans l’Illiade 6 parties pour un livre, pour Maldoror 6 chants 2 contraires pour lutter est-ce ça le Jihad ? On ne dit jamais 2 sans 3 Jésus chute sur 3 temps. D’une union primordiale : 6 paupières, 3 cyclopes Pour 6 frères et 6 sœurs sur Othrys : 12 titans. Hàr à 4 ailes qui volent et 8 pattes qui galopent 4 canines plus le reste, ai-je bien toutes mes dents ? 24 heures au cadran 3 aiguilles pour les lire La charpente putrescible tient sur 206 os 7 cordes, rajout de 2, lorsqu’Orphée prend sa lyre L’arcane sans nom à le nombre de nos Ex-Votos 1.618033988749894848204586834365638117720 30917980576286213544862270526046281890
9.
À l’aube de l’ébriété, mes mains se mettent à trembler Comme victimes d’épiphanie, je connais mon épitaphe, Un hommage à l’éthanol qui déforme la psyché : « Ci git l’amphore vide » en unique cénotaphe La pensée est macabre, mais elle amuse les pierres tombales Qui s’imaginent voisine du vin quand jadis elles l’étaient du vent Leur dicté est palabre et leur murmure mime la cabale Qu’on pensait être contre la vie alors qu’elle l’est contre la viande Nouvel arrivant dans cet immeuble de l’oublie Les vivants morts sortent du ciel sans intention de m’accueillir Le globe oculaire blanc à force de voir de l’abîme le roulis Ils gobent les poussières du saint suaire dans l’idée de me nuire La maison est close à tous les étages, mais je suis ouvert à tous les états : D’âme ou de fait, de droit ou même hors… À l’aune de la vanité, je vois mon ombre vaciller En pied de testament, j’ai apposé mon autographe Un dommage de ma geôle qui m’a laissé intoxiqué Jadis sobre, ores plus, rien ne peut étancher ma soif Ma pensée est vacarme et singe les cymbales du bal Que l’on ne visite pas vivant, forcément le corps est trop lent Et la dictée des carmes, qui n’est ni murmure ni verbale Je la pensais pigment de mort alors qu’elle n’en est que le liant Mitoyen du vide il me vient déjà les fourmis Il ne me reste de de ces vétustes fleurs que la nuit à cueillir Enfin le jus du Graal m’embaume, m’étourdit d’un tournis Tonneau ou caveau il m’est impossible de fuir Les passions éclosent avant l’étêtage, mais je suis fermé à toutes les piétas : De marbre, de grès, de chair ou même d’or… Du berceau à la bière Des langes au linceul Du lait jusqu’au suaire Des ovaires jusque-là, seul. De l’être à l’éther Des cimes au cercueil D’une préface placentaire À la fin du recueil
10.
C’était le blanc de l’oreiller Avant que l’âge le maculât Comme ces linges de Pietà Tous ces tissus du glas, ces toiles de trépas C’était la forme des déités Pendant la naissance du feu Du bleu du ciel, de son enjeu. La vie fit son aveu, le vil fit tous ses vœux. C’était l’étoile désavouée Puis la couleur et son halo La lente éclosion du tondo Enfin le rond puis le berceau, de l’astre né les asticots C’était l’hiver sur le papier Après la rouille l’a englouti D’ardent carmin, de vert-de-gris La houille mise à profit, l’ivoire en déficit C’était la pomme frelatée Qu’on finit par mettre au rebut Comme les reliques corrompues De démiurges déchus, de divins décousus C’était l’étoile désavouée Puis la couleur et son halo La lente éclosion du tondo Enfin le rond puis le berceau, de l’astre né les asticots
11.
Des squelettes dans la pendule quelques Icares dans le placard du goudron sur la pellicule des mouches mortes dans l’urinoir des idées noires qui coagulent comme la semence sur les cafards la boue féconde les ovules ton antre se déchire de noir des pertes blanches sur la pilule un Arlequin dans le tiroir déjà les fantômes pullulent pour eux tout est déjà trop tard les larmes creusent les ridules mise à l’égout par le trottoir du sang séché sur le pécule voilà la rançon de la gloire Au loin une masse fait pendule à bout de souffle son regard la carcasse faisandée d’Hercule à bout de corde dans l’abattoir et ces déchets qui s’accumulent l’équarrisseur est en retard quand les Saints cadavres copulent seule la fange coule de l’abreuvoir les corps blanchis de canicule ont sur la tête un entonnoir un nu inerte git en cellule comme le vestige d’un défouloir la fortune pour les crapules n’est jamais un heureux hasard la chirurgie des homoncules un privilège du miroir des envies comme des scrupules ce qui se nie dans l’oratoire le lazaret, une péninsule existe-t-il plus joli mouroir c’est un caprice de crapule le meurtre comme ultime exutoire les idoles se désarticulent débattent dans les dépotoirs du vide dans la cicatricule une marre absente de têtard du sang gâté pour les crédules les cloitres abondent de fêtards des villes comme des ergastules les esclaves se pressent aux hachoirs la bassesse créée des émules les héros sont à l’assommoir la mort des martyrs ridicules a le panache d’un vieux mouchoir des bijoux comme des pustules là l’apanage des vieillards en bas les cieux se maculent de ce que créer le rasoir même la mort mime le somnambule quand elle se délie de son art

about

Music video for Idylle au Saxifrage
youtu.be/cWqHomS7og4

Music video for Avide d'épave
youtu.be/ETLAZFcEHsk

Music video for Reliquats d'Icare
youtu.be/iwZWVmd2Kt8

After spitting gall to the heavans, hiding the sky from the pious, hammering the walls of temples to pin the nails that carry the 13 anti-offerings that comprises XIII EX-VOTOS, first album released in 2020, the edifices have crumbled. Only ruins remain.
“De la Ruine” are lampoons of anguish howled at the Sun, the pain of success, the intoxicating fall, grinding teeth in the face of nothingness, the failure of a victory too bitter to taste, the alcoholic delusions of those tired of the absolute.
Since it’s not presumably easy being a God, it’s no less easy being the sicarius. As what hides executioner’s mask aside from ambiguous emotions, oxymoronic sensitivities? And what passion remains when hubris expires, what purpose is left when the abyss inspires?
11 tracks. Like as many lacerating caresses in order to force the apocalypse be fulfilled in the splendid decay as we know it: shattering lies in favor of an absurd reality; the exhilarating collapse of grandiose ambitions.

Après avoir cracher le fiel aux cieux, cacher le ciel aux pieux, marteler le mur des temples pour y planter les clous qui portent les 13 anti-offrandes que constitue XIII EX-VOTOS, premier album sorti en 2020, les édifices se sont écroulés. Ne reste alors que de la ruine.
«De la ruine» c’est des pamphlets d’angoisse gueulés au soleil, la douleur de la réussite, l’enivrante chute, les dents qui grincent face au néant, c’est l’échec d’une victoire trop amer pour être goutée, les délires éthyliques de ceux que l’absolu fatigue.
Car s’il n’est vraisemblablement pas facile d’être un Dieu, il n’en est pas moins aisé d’en être le sicaire. Car que cache le masque du bourreau sinon d’ambiguës émotions, d’oxymoriques sensibleries ? Et que reste-t-il de passion lorsque l’hybris expire, que reste-t-il de raison lorsque l’abysse inspire ?
11 titres. Comme autant de lacérantes caresses afin de forcer l’apocalypse à se réaliser dans la splendide déchéance qu’on lui connait : l’éclatement des mensonges au profit d’une absurde réalité ; l’effondrement grisant des ambitions démesurées.

t-solium.bandcamp.com/album/de-la-ruine

credits

released September 30, 2022

Traître Câlin = nAda + Jbaâl
Composition, interprétation, enregistrement, mixage, artwork :
Traître Câlin @ Studio Planet Caravan & Cafard Nord
Sax on Autodafé : Yann Le Borgne
Analog Master : Riccardo Rico Gamondi @ Fiscerprais Studio

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about

Traître Câlin Paris, France

Born from a drunken idea, an ambient microphone, a torn Bible, four synths, literary automatism and an endless love for wickedness.

Né d’un hasard alcoolisé, d’un micro d’ambiance, d’une Bible déchirée, de deux synthés, d’un automatisme littéraire et d’un amour sans faille pour la méchanceté.
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