Get all 4 Traître Câlin releases available on Bandcamp and save 50%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Par Distance (Jbaâl's Wet Dreams Remix), De La Ruine, XIII EX-VOTOS, and Par Traîtrise.
1. |
Reliquats d'Icare
03:03
|
|
||
AAAAAAH
|
||||
2. |
Le sac et les cendres
04:28
|
|
||
Je me parfume à l’insolence
Contre le vent, mes urines en libation
Coup de Longin sans indolence
Pleureuse plaie pour mes masturbations
3 livres, un mot : La violence
Aucun Dieu à tuer ma seule frustration
D’eux l’on n’entend qu’un silence
Que le temple résonne en acclamation
Les pages se souillent, les pères vadrouillent,
on s’engraisse encore au bénitier de cette même vieille tambouille
L’on fouille toujours les mêmes dépouilles,
sans cesse cette interminable file d’ascète qui s’agenouillent
On a trop vue noircir vos vieux rituels plaqués à l’or,
D’une croix se saisir, la recracher non ce n’est pas un mord
Il faut faire main basse sur vos messes basses
Avoir la main lourde sur vos sens lourds
Fini l’orgue lasse, à la place,
Y mettre la guerre des tambours
L’étoile et la lune rancir, cela n’arrivera qu’une fois l’aurore
L’astre à 6 branches s’assombrir, le voir au petit matin mort
Il faut faire l’impasse sur les impasses
Qu’on a créé comme dernier recours
La mort hélas, comme unique grâce
Aucun verset nous portera secours
Leurs mirages ont trop éclipsé les vérités
Nos yeux malades comme gâtés par la cécité
Qu’ils aillent au feu sur le bûcher des vanités
Poussière ou cendre, postface de leur caduc éternité
Aux lèvres, l’écume des bacchantes
Je fuis ce que fuis l’ordre cistercien
Mort aux poésies dolentes
Les sonnets, lais et autres mauvais sixains
Taisons les messes accablantes
Vieilleries chantonnées par les anciens
Leurs lectures sont de mauvaises plantes
Changeons-les en écrits parnassien
L’on cueille toujours les mêmes écueils,
ceux qui nous réservent toujours du purgatoire le seul accueil.
Sans cesse recueille le même recueil,
de son cuir l’on passe directement au bois capitonné de son cercueil.
Tous vos Edens de banquier nous font voir la vertu comme arrhe
Monstre de rouge habillé vous érigez le mensonge en art
Il faut faire d’Hauts Lieux de l’odieux
Pas de pitié pour la piété
Être bilieux au lieu
D’avoir l’échine pliée
Vous êtes de la littérature et de la prose la plus grosse tare
Il y a-t-il autre œil dans vos cérémonies que de mornes regards hagards ?
Il faudrait faire feu de tout pieu
Ou bien faire fi de tout dieu
Brûler ces posthumes vaniteux :
Autodafé des miséricordieux
Leurs mirages ont trop éclipsé les vérités
Nos yeux malades comme gâtés par la cécité
Qu’ils aillent au feu sur le bûcher des vanités
Poussière ou cendre, postface de leur caduc éternité
|
||||
3. |
Idylle au Saxifrage
03:38
|
|
||
À l’arrière d’un carrosse, je ne sais quelle vue choisir
Ma compagnie atroce ou les arbres fleurir
Les abeilles véloces où la rose se flétrir ?
Est-ce mon sacerdoce ? Voir la viande pourrir ?
À ma gauche la fenêtre distille son air pur
Mais en face tes miasmes ont l’effet du cyanure
Tes traits criblés de glas n’ont plus rien d’une épure
La carne corrodée grâce au cousin du cénure
Entre autres anthropophages j’énumère les réduves
Le fiacre une fournaise : pour nos êtres une étuve
Je sens partout grouiller de liquides effluves
Pour que tu cesses de suinter faut-il que je t’encuve ?
De ton trépas précoce, 10 doigts comptent les années
En effet tu es jeune, ou plutôt tu l’étais
Car désormais tu jeûnes, petite viande avariée
Et ta beauté féroce coule sur mes souliers
Putrides épanchements qu’épongent mes tissus
Sur ma laine tes humeurs ont marqué les motifs
Tellement de couleur de tous tes trous issus
Observe où va mon sang, vois je suis émotif
Je regarde l’abime dans tes globes écurés
Te tuer fut pour moi une véritable cure
Ton voyage lit de noce pas devant le curé
L’entracte enfin levé place à la sinécure
D’abord très lentement je te cartographie
Je découvre ton corps sans aucun préambule
Ta chair est un charnier que le temps bonifie
Je dévoile avec joie l’or de ton vestibule
Les frusques de ta carcasse cahotent sous mes à-coups
Je suis le gourmet de ta chair, comme toi j’ai mauvais goût
Charognard en apnée je visite tes égouts.
La caboche cabosser de coups tu restes un bon coup.
À l’orée de l’orgasme, mes cris s’intensifient
Notre idylle un conflit, pas un conciliabule
Tu es pleine à présent, comme les fruits confits
Le plaisir consommé, voilà que je fabule
Tu es mon mets méphitique, ma fée fétide
Mon excrémentiel ciel, ma délétère terre
Ma nymphe infecte, abject objet, aspect espiègle
Malgré ta répugnante pulpe
Fatigué de mon crime et de mes courbatures
À mes yeux tu n’es plus qu’une caricature
Un mariage de rosse, plutôt une aventure
Dernier acte amorcé, ta place en sépulture.
CARMIN
CAMAÏEU
Je descends du carrosse, j’ai une tombe à choisir
Un lopin, une bosse, où rien ne va fleurir
Une profonde fosse où tu puisses flétrir
Ah, mais quel sacerdoce, voir la viande pourrir…
|
||||
4. |
Apophtegme de Qohélet
03:06
|
|
||
Tu trouveras mes problèmes avec la poussière, sous le tapis
Grisées par les angoisses mes nuits sont grises d’insomnies
J’élabore la joliesse parmi les ronces et les orties
Le miroir une image où Narcisse n’est plus qu’une orgie.
J’ai mes angoisses,
J’ai mes névroses,
Ma tête jamais sur moi
J’hais ma paroisse
J’aime mon nez rose
M’entête à tuer le surmoi
C’est mon âme avinée par l’altesse de l’extase
C’est mon affinité pour l’ivresse et ses stases
Qui guide l’art avarié où se blesse la protase
Cette erreur raffinée, persona de mes phrases.
Au fond je brasse
Aux cimes j’explose
Anachorète en atermoie
Reflet j’embrasse
Je le nécrose
Ne m’apprête jamais de l’émoi
Mon foie, amer comme la beauté, ce qu’il en reste
Ma bile douloureuse d’ébène comme un point de côté,
Mes poumons, des coins de nappes noircies par la peste
Le verbe assez solide ne m’empêche point d’ergoter.
Au cœur j’encrasse
Mes tripes j’expose
Sur les murs d’un noir que je broie
|
||||
5. |
G 319
04:59
|
|
||
décante l’anecdote du golgotha, du golgotha, du golgotha, du golgotha, du golgotha, du golgotha ..
J’aurifie tes plaies, doreur, te farci d’affiquets
Glorifie cette haie d’horreur qui punit tes méfaits
Joli fils ou laide erreur, vain Messie tuméfié
Qui a fait fi des honneurs, jalousie de laquais
Momifié d’un plaide, ouvreur de parousie gâtée
S’il te plait, dis-leur qu’ils gisent loin de l’Élysée
Allez-y au palais seigneur, l’hybris se défait
L’Orestie se paie d’aigreur : mais quel vil reflet
mes urines sont libations à l’égard de l’odieux
jamais ne rencontre les temples, j’en habite la banlieue
mes mots sont des déjections qui s’égarent sur d’hauts-lieux
un ermite comme contre-exemple, cénobite licencieux
Ce n’est pas des offrandes, mais une fronde.
Observe mes dix mille mots d’offenses à la ronde
Jamais stoïque, au coin du bec toujours la fronce
Trop païen pour le cilice ma pénitence préfère les ronces
Plus de douces catilinaires, des messes en hécatombe
D’où ce cas liminaire fait des hectares d’ombres ?
Du cœur des sanctuaires, une foi en grande pompe
Des pleurs de suicidaire, l’us du peintre psychopompe
L‘éternel est en vacances
Sa place est donc vacante
Les aiguilles prennent de l’avance
Un nouveau trône qu’on invente
Nourri par le coup de lance
Au pied la mère se lamente
Jolie croute de semence
Comme broder sur sa mante
Les cantiques s’embrasent et sentent
L’odeur éthérée de l’essence
Les zélotes fous démentent
Du juge sa démence
Les aveugles se mentent
On sanctifie l’amante
Qui a fait messe ne danse
Les séniles s’édenten
|
||||
6. |
Autodafé
05:33
|
|
||
Les pieds pleins d’échardes, les mains liées j’ai peur,
La résine colle au corps et son odeur m’écœure.
La poix pèse sur moi telle une terrible tumeur
La foule scande et cri, je l’entends qui hue « Meurt ! »
J’entends aussi les fagots frétiller, le bruit des buches qui crépitent
Leur fragrance de fumerolle fomenter ma fièvre
Les flammes ont des éclats de voix qui comme ma plèvre palpite
Des larmes aux creux des orbites font trembler mes lèvres.
Ma croix, un crématoire, mon calvaire, crépitant :
Au pilori je sue, débute la carence,
déjà la décadence, départ de dolence
Mon exit expiatoire, ma poussière, pénitente :
Les pieds se consument par l’effet de l’essence, brûlante violence
Je crie des
vers de vide,
vers le vide :
des sonnets mortuaires
Ma bile,
la vile,
l’atrabile,
me dévore les viscères
Je plie,
je supplie,
que mon supplice
finisse par se taire
Je m’abime,
et l’abime,
la sublime,
m’attend les bras ouverts
La peau se grave de graves glyphes comme les dessins de l’argile au soleil
Ce manteau de magma met la mort en éveil
J’attends sans patience le renfort de mon dernier sommeil
La naissance de l’agonie tarde j’attends que le vent me balaye
D’existence on m’ampute des plantes à la taille
D’impatientes flammes me dévorent les entrailles
J’ai confiance que cette lutte sera ma dernière bataille
D’abondantes lames cramoisies me strient d’atroces entailles
Désormais
je n’incarne
plus ma carne,
c’est le feu qui le fait.
Je ne suis plus,
qu’un corps
qui crame,
un fébrile feu follet.
L’incandescence cadencée des flammes danse sur ma panse
Ma décence à nue dans cette déliquescence dense, déchirante danse, malveillance intense, terrifiante transe, ma squame me lance dans cette effervescence
Le sens, la vue, sous la chaleur s’est tu
Les dents dévorées par la douleur
Tapis sous l’épiderme cette souffrance qui me tue
La braise à cet arrière-gout de malheur
Cet incendie insidieux :
c’est incessant cette sensation de s’effriter
C’est se suffire à la poussière,
c’est se soustraire à la matière
La forme du feu figure des séraphins sans raffinement,
Serpent des sables aux élytres flamboyants,
Descendant des cieux, la disgrâce comme déguisement
Mon blasphème les appelle je suis leur nouveau firmament !
Ils me lèguent leurs ailes pour en faire une armure
Une cuirasse de cuir où survit mon empire
Une forteresse frêle, mais aux massifs murs
Un château de cartes qui me protège du pire
Mais déjà des créneaux, je vois les hordes s’unir
Des meurtrières meurtries, monte et gronde la parjure
J’entends scander mon crime, un mantra de délire
Quelqu’un force la porte, la mort vient j’en suis sûr !
Les séraphins s’enfuient sans se soucier de ce qui suit
Quelle misère que cette douleur délétère, la morsure des enfers
Les serres fines des flammes en ont de moi presque fini
Dans mon bateau de braise, je fais du 6ème cercle une terrible croisière
Je crépite, cadavre cramoisi crépitant, carcasse cramée, crâne carbonisé
Je suis, le feu : Enfin, plutôt sa conséquence.
Je suis de cendre. Voilà ma pénitence.
|
||||
7. |
Avide d'épave
03:14
|
|
||
Ne dérangez pas mes cercles, ne fouillez pas dans mes symboles.
Je me guéris à la guerre
Et me soigne à la ruine
Fais des cures de cratères
La bombe m’est une bruine
Je profite des pestes et me drogue au drame
Je ris de vos restes sans vague à l’âme
Je me pare d’ossuaires
D’oripeaux et de runes.
Salis les sanctuaires
De matière brune
Je déshérite l’Eden pour couronner l’âne
Le cri des charniers, une vague alarme.
Je cicatrise aux cimetières
Me raffine à la rouille
Déchiquète les rosaires
Me maquille à la houille
Je me salis aux saints et me lave aux larmes
J’idole l’atome et me love à l’arme
Je renie les rosaires
Me languis de la rage
Je m’essuie d’un suaire
Me nourrit d’abatage
Je vérole vos vies en un vaca/arme
Fais fi des agonies et je vaque aux clames
Il est fini le temps des cathédrales, place aux ruines
Ces défunts édifices édifiant l’artifice.
On est venu au temple du dédale, l’âme y est moins rude
Fin du prosélytisme pour ce trop zélé fils.
Dans un ciel de reflet, les icônes fleurissent,
Ils empoisonnent le miel le sucre et les épices
Volant le sacré pour assouvir leur vice
La foi un fumier aux relents d’avarice
Dans une ville de miroir, les églises pourrissent
Coulent en un fluide ivoire, impeccable immondice
La semence au mouroir, vestige d’une éclipse
Lune où l’on feint d’y voir l’impensable délice.
|
||||
8. |
A la fin du 0
04:08
|
|
||
Le carrosse à 36 portières, à 36 portières
De ses 12 épreuves Hercules, à 12 travaux
3 fois le coq chante, le chant du coq est ternaire
4 cavaliers de l’apocalypse, ont 4 chevaux
En comptes-tu 8 ou 9 ? Des cercles de l’enfer
Le théonyme tétragramme à 4 symboles
5 piliers pour une foi, un jour pour 5 prières
Pile et face, 2 côtés pour les 40 oboles
Les trompettes une à une sonneront au nombre de 7
Un monument, 16 fourches, des pendus, un gibet
Hermès scinde l’hécatombe, brûlent 50 bêtes
La mort des premiers nés pour le final des 10 plaies
C 3 6 H 1 2 C 3 T 4 C 4 C 9 C T T 4 5 P 5
P P F 2 4 0 1 M 4 2 J 1 N 1 J A 1 B 9 M 9 E 7
8 T T 7 1 M 1 6 F P S 1 G H B 5 0 B M 1
Pour une pesée du cœur 42 jugements
Un nocher, un jeton, l’achéron, un bateau
9 muses à penser, pour Zeus 9 enfants
Deux suiveurs 7 et 8 constituent le tarot
Méduse, Euryale, Sthéno, 3 noms pour 3 Gorgones
Entre omicron et rhô, 3,14 devient pi
3 vieux neurasthéniques, trinité d’épigone
Les 100 yeux d’Argos veillent à Io et ses pis
1 ou 3 combien d’être pour un seul fils de l’homme
2 villes, Dieu, son grain de sel, 1 verset Luc 17 : 32
6000 croix, 200 bornes, de Capoue à Rome
12 allégories se prêchent à l’autel des 12 Dieux
N 1 0 P M E S 3 G O R 3 1 4 P 3 D 3 E 1 0
0 A I O 4 1 O 3 1 0 S G D 1 7 3 2 6 K T 2 0 0
B C R 1 2 A 1 2 D 4 S 4 1 2 0 S G 1 0 I A
Les quatre saisons ne sont-elles vraiment que quatre ?
Si Sodome à 120 jours, combien de nuits à Gomorrhe ?
Pour 10 icônes en marbre, combien d’anges en albâtre ?
Toujours moins d’enfants nés qu’il n’y a eu d’Homme mort.
Autant d’heure dans un jour que de chant dans l’Illiade
6 parties pour un livre, pour Maldoror 6 chants
2 contraires pour lutter est-ce ça le Jihad ?
On ne dit jamais 2 sans 3 Jésus chute sur 3 temps.
D’une union primordiale : 6 paupières, 3 cyclopes
Pour 6 frères et 6 sœurs sur Othrys : 12 titans.
Hàr à 4 ailes qui volent et 8 pattes qui galopent
4 canines plus le reste, ai-je bien toutes mes dents ?
24 heures au cadran 3 aiguilles pour les lire
La charpente putrescible tient sur 206 os
7 cordes, rajout de 2, lorsqu’Orphée prend sa lyre
L’arcane sans nom à le nombre de nos Ex-Votos
1.618033988749894848204586834365638117720
30917980576286213544862270526046281890
|
||||
9. |
Chapelle de Diogène
03:26
|
|
||
À l’aube de l’ébriété, mes mains se mettent à trembler
Comme victimes d’épiphanie, je connais mon épitaphe,
Un hommage à l’éthanol qui déforme la psyché :
« Ci git l’amphore vide » en unique cénotaphe
La pensée est macabre, mais elle amuse les pierres tombales
Qui s’imaginent voisine du vin quand jadis elles l’étaient du vent
Leur dicté est palabre et leur murmure mime la cabale
Qu’on pensait être contre la vie alors qu’elle l’est contre la viande
Nouvel arrivant dans cet immeuble de l’oublie
Les vivants morts sortent du ciel sans intention de m’accueillir
Le globe oculaire blanc à force de voir de l’abîme le roulis
Ils gobent les poussières du saint suaire dans l’idée de me nuire
La maison est close à tous les étages, mais je suis ouvert à tous les états :
D’âme ou de fait, de droit ou même hors…
À l’aune de la vanité, je vois mon ombre vaciller
En pied de testament, j’ai apposé mon autographe
Un dommage de ma geôle qui m’a laissé intoxiqué
Jadis sobre, ores plus, rien ne peut étancher ma soif
Ma pensée est vacarme et singe les cymbales du bal
Que l’on ne visite pas vivant, forcément le corps est trop lent
Et la dictée des carmes, qui n’est ni murmure ni verbale
Je la pensais pigment de mort alors qu’elle n’en est que le liant
Mitoyen du vide il me vient déjà les fourmis
Il ne me reste de de ces vétustes fleurs que la nuit à cueillir
Enfin le jus du Graal m’embaume, m’étourdit d’un tournis
Tonneau ou caveau il m’est impossible de fuir
Les passions éclosent avant l’étêtage, mais je suis fermé à toutes les piétas :
De marbre, de grès, de chair ou même d’or…
Du berceau à la bière
Des langes au linceul
Du lait jusqu’au suaire
Des ovaires jusque-là, seul.
De l’être à l’éther
Des cimes au cercueil
D’une préface placentaire
À la fin du recueil
|
||||
10. |
Demande à la poussière
02:38
|
|
||
C’était le blanc de l’oreiller
Avant que l’âge le maculât
Comme ces linges de Pietà
Tous ces tissus du glas, ces toiles de trépas
C’était la forme des déités
Pendant la naissance du feu
Du bleu du ciel, de son enjeu.
La vie fit son aveu, le vil fit tous ses vœux.
C’était l’étoile désavouée
Puis la couleur et son halo
La lente éclosion du tondo
Enfin le rond puis le berceau, de l’astre né les asticots
C’était l’hiver sur le papier
Après la rouille l’a englouti
D’ardent carmin, de vert-de-gris
La houille mise à profit, l’ivoire en déficit
C’était la pomme frelatée
Qu’on finit par mettre au rebut
Comme les reliques corrompues
De démiurges déchus, de divins décousus
C’était l’étoile désavouée
Puis la couleur et son halo
La lente éclosion du tondo
Enfin le rond puis le berceau, de l’astre né les asticots
|
||||
11. |
Rêve à Patmos
03:36
|
|
||
Des squelettes dans la pendule
quelques Icares dans le placard
du goudron sur la pellicule
des mouches mortes dans l’urinoir
des idées noires qui coagulent
comme la semence sur les cafards
la boue féconde les ovules
ton antre se déchire de noir
des pertes blanches sur la pilule
un Arlequin dans le tiroir
déjà les fantômes pullulent
pour eux tout est déjà trop tard
les larmes creusent les ridules
mise à l’égout par le trottoir
du sang séché sur le pécule
voilà la rançon de la gloire
Au loin une masse fait pendule
à bout de souffle son regard
la carcasse faisandée d’Hercule
à bout de corde dans l’abattoir
et ces déchets qui s’accumulent
l’équarrisseur est en retard
quand les Saints cadavres copulent
seule la fange coule de l’abreuvoir
les corps blanchis de canicule
ont sur la tête un entonnoir
un nu inerte git en cellule
comme le vestige d’un défouloir
la fortune pour les crapules
n’est jamais un heureux hasard
la chirurgie des homoncules
un privilège du miroir
des envies comme des scrupules
ce qui se nie dans l’oratoire
le lazaret, une péninsule
existe-t-il plus joli mouroir
c’est un caprice de crapule
le meurtre comme ultime exutoire
les idoles se désarticulent
débattent dans les dépotoirs
du vide dans la cicatricule
une marre absente de têtard
du sang gâté pour les crédules
les cloitres abondent de fêtards
des villes comme des ergastules
les esclaves se pressent aux hachoirs
la bassesse créée des émules
les héros sont à l’assommoir
la mort des martyrs ridicules
a le panache d’un vieux mouchoir
des bijoux comme des pustules
là l’apanage des vieillards
en bas les cieux se maculent
de ce que créer le rasoir
même la mort mime le somnambule
quand elle se délie de son art
|
Traître Câlin Paris, France
Born from a drunken idea, an ambient microphone, a torn Bible, four synths, literary automatism and an endless love for
wickedness.
Né d’un hasard alcoolisé, d’un micro d’ambiance, d’une Bible déchirée, de deux synthés, d’un automatisme littéraire et d’un amour sans faille pour la méchanceté.
... more
Streaming and Download help
If you like Traître Câlin, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp